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Publié de sur Mar 3, 2016 dans Non classé |

Admission post bac : ce qui change cette année

Admission post bac : ce qui change cette année

En décembre dernier, Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mandon présentaient en conférence de presse un ensemble de mesures visant à améliorer la procédure d’admission post-bac (APB). Suite aux difficultés rencontrées cet été par les bacheliers se trouvant sans aucune admission, la FAGE avait demandé au ministère d’agir pour l’amélioration des procédures et pour la démocratisation de l’enseignement supérieur.

Voici un petit résumé de ce qui change dès cette année sur APB et pour l’orientation post-secondaire :

Plus d’informations sur les formations et obligation de faire un voeu vers un cursus non sélectif

La volonté de Najat Vallaud-Belkacem et de Thierry Mandon est d’apporter plus d’informations à la plateforme, permettant aux bacheliers de réaliser des choix plus éclairés. Le rôle d’accompagnateur des professeurs est renforcé et ces derniers ont maintenant un droit de regard sur les vœux pour pouvoir intervenir en cas de problème.Aussi les étudiants auront l’obligation de choisir au moins une formation non sélective. Cette dernière innovation permettra d’éviter à de nombreux bacheliers d’être confrontés à la procédure complémentaire, faute d’acceptation d’une grille de vœux excluant les formations non sélectives de l’Université.

Des vœux groupés pour les filières en tension

Des procédures de candidatures groupées vont être expérimentées dans les filières les plus demandées : lorsqu’un candidat choisit une de ces formations dans son académie, le système APB lui propose de classer par ordre de préférence les lieux qui dispensent cette formation dans le secteur géographique dont il dépend. Même si la FAGE estime que l’instauration du choix groupé pour les filières en tension est une innovation pertinente, cette mesure doit impérativement être accompagnée de dispositifs permettant la mobilité de toutes et tous, et que les modalités de répartition soient connues, transparentes et ne fassent pas de place à la sélection.

Création de conseils d’orientation dans les lycées

Ces conseils créés à la demande du lycée auront un rôle complémentaire à APB : proposer des offres de formations et de poursuites d’études adaptées au profil d’un étudiant en difficulté dans le choix de son orientation. Bien sûr l’étudiant reste le seul et dernier décisionnaire de son orientation. La création de ces « conseils d’orientation » sera suivie de près par les élu.e.s du réseau FAGE. Si les moyens sont mis sur la table afin de créer un parcours d’orientation suivi et progressif, ce conseil trouvera un sens et une utilité. S’il doit préfigurer un marchepied vers l’instauration de quelque forme de coercition à l’orientation qu’il soit, la FAGE s’y opposera avec véhémence.

Conclusion : l’analyse de l’AGEMP et de la FAGE

Ces mesures vont globalement dans le bon sens pourvu qu’elles soient accompagnées d’investissement et de la garantie du principe de libre orientation et de non sélection. Pour autant, elles ne pourront constituer seules une réponse satisfaisante à la massification de l’enseignement supérieur ainsi qu’au besoin de démocratisation. Il est impératif de considérer l’orientation plus largement que par le prisme d’APB, en améliorant dès le collège le parcours d’orientation afin de lutter contre les inégalités de connaissances relatives aux voies professionnelles et aux cursus ainsi qu’en renforçant les moyens alloués aux professionnels de l’orientation et aux associations d’éducation populaire et associations éducatives complémentaires. La FAGE et l’AGEMP appellent le Gouvernement à ouvrir la réflexion globale autour du modèle de financement du service public d’enseignement supérieur, devant apporter des réponses permettant à la France de construire une société apprenante, et de conserver son modèle universitaire ouvert et social.